lundi 9 août 2010

bourgogne

Au marché, perdu dans les vignobles bourguignon, les melons étaient très lourds et parfumés. Nous en achetâmes deux et c'est avec gourmandise que j'enfonçais ma petite cuillère dans la chair tendre et épaisse, il y en avait au moins cinq centimetres à dévorer.
On était 5 pour partager aussi des escargots, du Chaource et du Chably. Et le petit homme qui tête encore sa maman.
Je voulais partir dans les vallées vertes et or, les blés étaient coupés, on voyait les ruisseaux courir du sommet des collines.
Pour couper à travers champs j'enfilai une paire de chaussure de randonnée trop grande, mes jambes découvertes par une robe courte ressemblaient à des allumettes, j'avais une drôle d'allure.
Les garçons ont raté la mousse au chocolat, il y a deux semaines c'était M. Rien de plus frustrant qu'un dessert au chocolat gaché.
Il y avait des guêpes partout, on a fait des pièges au sirop de pêche mais ils n'eurent pas d'effet, on dut se résoudre à déjeuner à l'intérieur. De retour à Paris, c'est les moustiques qui prirent place, j'ai des piqures sur tout le bras droit qui dort à l'extérieur de la couette. P et M étaient déjà partis quand je suis rentrée, la maison fait des drôles de bruits, il paraîtrait que c'est la chaudière, je ne l'avais jamais entendue.
B est en Angleterre, j'ai la maison pour moi seule. C'est super, je peux investir le salon et toute les pièces selon mes inspirations de lecture et d'écriture, je ne suis même pas obligé de manger à table.
C'est très long de fermer les volets de toutes les portes fenêtres mais j'adore les ouvrir le matin et sentir les arbres.

vendredi 23 juillet 2010

Brussel

Ce stage me coupe l'inspiration. Faire des bases de données dans des tableaux Excell, faire des fiches d'entreprises, rentrer des contacts Outlooks....Le plus distrayant reste la rédaction des "argumentaires aux entreprises". Pour pallier tant de monotonie, je m'accorde une escapade par week-end. Après Saint-Malo de fut Bruxelles.

Nous étions invités par M qui fétait son anniversaire et son retour du Mexique. Elle était partie vivre dans une communauté indigène dont j'ai déjà oublié le nom. La solitude fut pesante les semaines où ils ne lui adressaient plus la parole, sans raison apparente. Quand les adultes allaient aux champs, une petite fille qui ne parlait pas l'espagnol lui tenait compagnie. Elles allaient se baigner dans la rivière et pilaient du mais.

Elle s'est fit tatoué tout le mollet droit, des spirales couvrent le dessus de son pieds et des lignes courbes entremêlées de fleurs remontent jusqu'à son genou. Je n'en n'aurais jamais osé de si gros. Elle repartira en novembre pour suivre des cours de massage et retrouver son amoureux.

Pour gagner l'argent du billet d'avion, elle travaille à Nature et Découverte, mais l'odeur des huiles essentielles ne parvient pas à lui oter la nostalgie des senteurs des montagnes mexicaines.



On se retrouva dans un restaurant indien végétarien où nous fîmmes honneur au buffet à volonté: toffu à la tomate confite, tarte salée au maïs, lasagne aux légumes, aubergine, cake mousseux non identifié, soupe aux épices. Plein de rouge et de jaune.

Le gâteau d'anniversaire fut le meilleur: une génoise au noisette, recouverte d'une crème fouetté au lait de soja surmontée de framboises bien mûres.

La suite du voyage fut plus belge, après une tournée des sites touristiques on fit la tournée des bars à bières, présence de 5 garçons pour 2 filles oblige. J'ai surtout aimé les bières aux fruits; mirabelle et cassis sont mes préférées, je connaissais déjà la cerise. La Gueuze aussi a séduit mon palais par son arrière goût amer.

On passa à la friterie, un demi cornet m'a suffit, on dégusta notre butin doré sur la grande place ou les boisures des bâtiments donnent l'impression d'un retour dans le passé. Des jeunes filles qui enterraient leur vie de célibataire nous offrirent des bonbons.

La soirée se poursuit dans un bar, le plus cool que je n'ai jamais vu, plus cool même que le bar plage à Séoul ou même que le bar Igloo de la même ville. Les gérants ont amméngé une maison entière, chaque pièce a été transformée en salon avec de grands canapés et une ambiance différente, c'est très intimiste. L'atmosphère est un peu vieillote, les tableaux sont anciens, des bibliothèques parcourent les murs, on peut lire les romans. Certains murs sont recouverts de signatures et de croquis, nous laissâmes notre trace sous la forme d'un autoportrait de groupe.

La spécialité de l'établissement sont les vins aromatisés: noisette, cerises, framboise-cassis, fraise des bois ou violette. Durant ce week-end, j'ai plus bu que mangé.

Nous dansâmes la salsa dans une station de métro désaffectée.

Le lendemain matin, nous fîmes le marché, nous achetâmes des gauffres "bruxelloises" pour le petit déjeuner, plus croustillantes et légères que les gauffres "liégeoises". Nous nous arrétâmes dans une librairie pour faire une razzia de BD. Sur les murs de la ville on voit dessinés des scènes de Tintin. Nous croîsâmes un marchand ambulant de soupe au bulot, M en acheta un bol, c'était étrange après les gauffres.

On déjeuna chez son père, c'était un brunch avec toute la famille rouleuse de R. Du pain belge, du fromage frais à tartiner, des croissants qui ressemblent à des petits pains et de la tarte aux pommes.

Le car arriva dans le car avec 3/4 d'heure de retard, nous arrivâmes à Paris la nuit depuis longtemps tombée et le lendemain le stage recommençait...

lundi 5 juillet 2010

Saint Malo


On arriva à Saint Malo par le train de 11h15, les nuages noirs de Paris se dissipèrent au long du trajet et le soleil brillait sans nuages. J'avais mon gros sac en velour cottelé gris sur l'épaule, on avait pris le minimum pour ne pas être trop encombré. La balade sur les remparts nous dégourdis les jambes et le vent frais emmêla vite mes cheveux. Je voulais absolument manger des crêpes et une charmante jeune fille m'ayant bien conseillée je filai sans hésitation jusqu'au petit restaurant chez Margaux, F avait du mal à me suivre, en courant si vite je l'empêchais de rouler sa cigarette, mais je ne supportais pas qu'il pollue mon "bon air de la mer".

Heureusement des tables étaient encore libre, je me décidai pour la une galette Jojo aux tomates, oignons et champignon, je la choisis en partie car c'est le surnom de B et je trouvais ça très drôle. F choisis la Caroline je crois, avec du lard et des pommes de terre. En dessert, on partagea une méga-crêpe Brice au caramel au beurre salé et chocolat avec une boule de glace avec des morceaux d'arachide et de raisin sec à l'intérieur, tout ça allait très bien ensemble.

On but du cidre brut, c'est celui qu'on préfère tout les deux, c'est très rare qu'on aime les même choses.

Pour digérer on est est allé jusqu'au fort et on s'est caché dans les rochers à ses pieds. On est monté sur le grand Bé, on a fait le tour des remparts encore et visité la ville. A l'intérieur de la cathédrale, la lumière était bleue et rose, c'était très doux.

A 17h j'ai couru dans l'eau froide en criant, on avait qu'une serviette pour se sécher et s'enrouler dedans car le vent était un peu frais tout de même, c'était un peu laborieux.

On dîna au Petit Bouchot, il y avait des pastels dans des pots à crayons sur la table, j'ai tout gribouillé les serviettes en papier. Les saint-jacques étaient bien assaisonés, la viande de F bien fondante et grillée. Pour le dessert, on ne trouva apparemment pas le bon glacier...

La chambre de l'hôtel quelque part entre St Malo et St Servant était minuscule mais propre.

La journée de dimanche fut encore plus belle, on longea la côte jusqu'à St Servan, on visita un blokhaus de la seconde guerre mondiale et on pique niqua sur la plage.

Un verre en terrasse, des boutiques de gâteaux, d'après F le Quign Aman de la boutique jaune et rouge est de loin le meilleur, et c'était déjà fini.

En souvenir, j'ai la marque de mon short en jean imprimé sur les cuisses en rouge et blanc et les cheveux encore plus blonds et je rêve de la mer qui ces jours là portait bien son nom: émeraude.

dimanche 20 juin 2010


Elle avait traversée tout Paris, les trottoirs cabossés et le métro bondé du samedi soir 20h, avec serré dans ses bras un grand saladier d'un plat de son île, le saumon cru au lait de coco et crudités. Le saladier ne fermait pas, le voyage avait été périlleux et salissant. Il faisait trop froid pour un pique-nique mais rien n'aurait pu la faire changer d'avis, elle voulait un pique-nique sur les bords de Seine pour son anniversaire. Alors, on était tous là malgré le froid et les nuages menaçants, car tout le monde l'aime. Elle parle beaucoup trop et ponctue chaque phrase d'un petit rire de fée, elle est haute comme trois pommes et a de long cheveux noirs et lisses, son visage est rond et ses yeux légèrement bridées, elle déborde de générosité.

Il faisait tout de même très froid après que le soleil se soit caché, les garçons empilaient leurs vestes sur mes épaules en se sacrifiant pour mon allure frêle de poupée de porcelaine. J'avais un peu honte de tant de faiblesse. L'alccool réchauffait les corps mais à 3h craignant de vraiment tomber malades, nous la convinquîmes de quiter les pavés de la Seine pour un endroit plus chaud. Il est très difficile de se déplacer avec un groupe d'une dizaine de personnes éméchés, les trajectoires sont courbes.

On a mit beaucoup de temps à trouver un taxi, à moins que le froid est rendu l'exercice particulièrement difficile. On a mangé des pâtes à la carbonara à 5h du matin et elles sont meilleures qu'à n'importe qu'elle autre heure. Je regrettais de ne pas pouvoir prendre une douche brûlante.

Ce matin je ne peux plus respirer et j'ai les yeux empâtés, je ne me demande pas pourquoi. C'était une bonne soirée qui n'avait pas de sens.

dimanche 6 juin 2010

questionnaire de proust

Ma vertu préférée:
La générosité qui rend les peines et les difficultés plus facile, qui fait découvrir et savourer.



Le principal trait de mon caractère:

La rêverie qui me'entraîne dans des projets ambitieux aux multiples rebondissements. La rêverie qui me permet de me réfugier dans des mondes parallèles quand je suis mélancolique.



La qualité que je préfère chez les hommes:

La passion amoureuse, créatrices ou des convictions pour qu'on vibre ensemble


La qualité que je préfère chez les femmes:

La sincérité pour pouvoir construire de belles amitiés


Ma principale qualité:

La compréhension


Mon principal défaut:

La détermination, parfois il faut savoir lacher prise


Ce que j'apprécie le plus chez mes amis:

Les sourires complices, les étreintes chaleureuses, les paroles réconfortantes, les fou-rires incontrôlables, les souvenirs partagés et remémorés



Mon occupation préférée:

Lire et écrire dans l'herbe au soleil, assise sur des pierres chaudes, dans des cafés quand il pleut.


Mon rêve de bonheur:

Aimer et être aimé

Réussir et partager


Quel serait mon plus grand malheur:

Perdre mes proches, être seule.


A part moi qui voudrais-je être:

F pour voir ses pensées secrètes.


Le pays où j'aimerai vivre:

Le plus possible pour un ou deux ans, je choisirai ensuite


La couleur que je préfère:

Le vert émeraude


La fleur que je préfère:

La rose tatouée sur ma hanche


L'oiseau que je préfère:

Les canards qui me rappellent les promenades autour du lac de mon enfance ainsi que le conte du Vilain Petit Canard que je relisais souvent. Aussi car c'est le surnom de R et que les autres oiseaux en général m'effraient ou m'agacent.


Mes auteurs favoris en prose:

Gide, Vian, Gary, Stendhal, Zweig


Mes poètes favoris:

Dante

Mes compositeurs préférés:

Gainsbourg

Mes peintres préférés:

Matisse, les fauvistes



Ce que je déteste le plus:

L'ennui, le vide


Le personnage historique que je déteste le plus:

Pol Poth car on l'oublie trop souvent...

Le fait militaire que j'estime le plus:

Plutôt un fait politique: la marche du sel de Ghandi

Le don de la nature que j'aimerai avoir:

Savoir chanter juste


La réforme que j'estime le plus:

Le droit de vote des femmes


Comment j'aimerai mourir:

Sans avoir peur


L'état présent de mon esprit:

Confus dans ses sentiments et ses envies


La faute qui m'inspire le plus d'indulgence:

La faute de goût car elle est très relative




jeudi 3 juin 2010

Avant son départ, il m'avait offert une plante avec des petites fleurs rose. Il a toujours préféré offrir des plantes plutôt que des fleurs car elles durent plus longtemps. Je l'avais mise au bord de la fenêtre, derrière la vitre, pour qu'elle est plein de soleil...Elle a cramée... Je me suis sentie coupable et un peu bête, comme Sophie dans les malheurs de Sophie, lorsqu'elle pose sa poupée de cire sous le soleil pour la faire bronzer, que le contour des yeux fond et qu'ils tombent à l'intérieur. J'ai tout de suite pensé à cette anecdote lorsque je me suis retrouvée avec la plante brulée dans les bras, les feuilles pendantes et les fleurs désséchées.



"On n'oublie rien de ce que l'on veut oublier: c'est le reste que l'on oublie" Boris Vian
Je reviens du MLM, j'ai plus d'émotion à regarder des manuscrits qu'à regarder des tableaux. Je suis restée des heures à observer les ébauches de la Recherche du Temps Perdu, Victor Hugo avait une écriture lâche et large, les surréalistes ont des manuscrits étonnament soignés et lisibles. Il y avait de nombreuses corresponsdances émouvantes, historiques, enfantines, c'est troublant de se dire que des notes que l'on jette sur un morceau de papier que l'on pense fragile, éphémère, près à s'envoler, se déchirer, s'âbimer à chaque instant puissent subsister des siècles durant, être dénichées du fond de vieux greniers et préservées.

jeudi 27 mai 2010


Hier soir, avec C et Z on a été voir l'histoire d'une fille qui mordait à pleines dents dans l'écorce des citrons et d'un garçon qui ne savait pas faire cuire des pâtes. Elle buvait de la bière et lui du vin, elle fumait lui pas. Elle a pris des médicaments, il s'est jeté par la fenêtre mais ils se sont sauvés, puis détruit, puis sauvés...peut-être.
C'était une épreuve d'aller voir un film d'amour alors que le mien est en attente du retour de sa moitié. J'ai pensé à F qui est si loin, mon coeur s'est pincé et mon ventre a frissoné de désir et d'angoisse. Je n'ai pas lavé les draps depuis qu'il est parti, j'enfouis la tête dans les draps et les oreillers et mon odeur de la nuit qui me rappelle la sienne me rassure.
J'ai révé qu'il venait me retrouver avec une cagette remplie de pommes. En me réveillant, j'ai fantasmé qu'il m'en offrait une d'amour, puis un bouquet de pomme d'amour. Dommage que la peur du ridicule tue la folie douce du romantisme, ce rêve éveillé ne se réalisera pas.
Des coeurs emballés trop vite se sont relâchés, se sont recroquevillés et Shanghai s'est transformée en Londres. Une nouvelle destination pour compenser la déception.
Sur le chemin du cinéma à la maison, je me suis souvenu que M fêtera ses cinquante ans dimanche. J'ai presque pensé à voix haute et j'ai réalisé que "cinquante" est un mot qui sonne affreusement mal, ça cingle, ça casse et quand on rajoute le "an" c'est encore pire: "cinquante ans, cinquantan". Je comprends qu'elle veuille qu'on se taise, ça lui fait comme une gifle. Alors on préfère célébrer la fête des mères. Ca sonne dans ma tête maintenant.
Je lui préparerai un cake au matcha que j'ai essayé récemment:

cake au matcha

ingrédients
120g de farine
100g de sucre de canne
100g de beurre mou
2 oeufs
1/2 sachet de levure
50g de poudre de noisette
1 cs de poudre de matcha
¨
Préchauffer le four à 210C°
Mélanger la farine, la levure et la poudre de matcha et de noisette.
Séparer le blanc des jaunes
Fouetter le sucre avec les jaunes puis rajouter le beurre ramolli.
Incorporer peu à peu les poudres.
Battre les blancs en neige et incorporer au mélange.
Beurrer un moule à cake et enfourner 30 minutes à 180 C°.