vendredi 30 octobre 2009

par petites touches


uiJ'aime porter des chapeaux d'homme mais je ne mets presque jamais de pantalons. Je préfère les petites robes faîtes dans des tissus soyeux , quand il y a des noeuds c'est encore mieux. J'ai les yeux caméléons et les cheveux blonds. J'aime avoir les cheveux courts pour être ingénuement décoiffée. Je met du parfum au creux de mon cou lorsque je me sens amoureuse. J'aime les bonbons rose et rouges quandje joue la femme enfant. Déterminée je croque des pommes. Je vivrais de chocolat noir, amer et fort. Je le laisse fondre sous la langue comme un cachet euphorisant et aphrodisiaque. L'ivresse au champagne est la meilleure quand ma tête tourne un peu, que mes joues rougissent et que mon rire s"envole. Je ne mange pas d'oeufs, la vue du gras luisant et blanc me dégoûte et je déserte les fastfoods sous toutes leurs formes. J'aime presque plus cuisiner et regarder la nourriture que la manger surtout les jolis gateaux sur les comptoirs des salons de thé.


J'ai détaché le corps et l'esprit que j'ai du mal à rattacher, j'ai la tête dans la lune ou dans les livres. Mon corps lui est enfermé dans des prisons imaginaires dont je n'ai pas encore trouver les clefs. Certains me disent idéaliste, beaucoup activiste ou droit de l'hommiste, parfois avec respect, souvent avec une pointe de mépris acide. Je suis curieuse mais je garde bien les secrets. A 18 ans j'avais plus lu que je n'avais vécu alors je suis partie pour l'Afrique, quelques années plus tard j'ai découvert l'Europe puis l'Asie, j'attends l'Amérique et l'Antarctique.


J'aime le rock indépendant et le jazz des années 1970, j'aimerais connaître la musique classique. Je ne sais pas dessiner et encore moins chanter, je ne serais donc jamais une bonne coréenne ni une japonaise.


Je bois trop de thé et de café, j'aime me lever tôt le matin, je ne paux pas rester au lit à ne rien faire sauf en bonne compagnie.

Je peux être bouleversée par des musiques de films, par une photo en noir et blanc ou par un vieux manuscrit. Je ris devant les films d'horreur et les animaux m'indiffèrent.


En ce momment j'ai une chaussette rayée qui tirbouchonne, mon ventre gargouille et je regarde l'affiche avec les jambes qui dansent sur mon mur, j'ai envie de manger des kakis mielleux et de m'acheter un banzaï.

vendredi 23 octobre 2009

ne pas oublier de ne pas oublier

J'ai oublié puis retrouvé: mon parapluie, mon portable, des livres de droit ne m'appartenant pas, mon portefeuille. Je n'ai plus de tête alouette mais beaucoup de chance jusqu'au jour où...ça me tombera sur la tête, un coup aussi lourd que deux livres de droit jeté du troisième étage. Peut-être qu'il faudrait que j'éclate ma bulle avant qu'elle n'explose. Je vis sans me voir et sans voir les choses.
Il trouve ça attendrissant ce petit côté décalé, il remet dans mon sac les objets oubliés. Il sourit alors que je mépuise moi-même. Il sera patient jusqu'au jour où...
C'est comme ça que je ne les ai pas vu disparaître tous ces kilos qui n'étaient pas en trop. Je me suis oubliée entre les pages des livres, entre des bras qui ne le méritaient pas. Et puis je me suis retrouvée, un peu, pas tout à fait. J'avais réccupéré un petit ventre mais il a bien vite disparu je crois, je ne suis pas sûre, je ne vois pas encore très bien.
Pour partir à la recherche du ventre perdu (avec un bon roman japonais):
Le gateau tendre aux raisins
300g de raisin vert
3 oeufs
100g de sucre en poudre
1 sachet de sucre vanillé
10cl de crème fraiche
le zeste d'un citron
50g de farine
1cc de levure chimique
Mélanger au fouet les oeufs, les sucre, la crème, la farine et le zeste.
Rincer le raisin et répartir les grains sur le fond d'un moule beurré
Recouvrir de pâte.
Cuire pendant 50 minutes à 190 C°
Soupoudrer de sucre à la sortie du four et manger encore chaud.

mardi 13 octobre 2009




Les petites rues pavées parisiennes m'émeuvent en automne, je m'y promène seule ou parfois accompagnée, emmitouflée dans un manteau de velours lis de vin aux épaisses cotelures. C'est mon petit voyage dans le temps quotidien, j'aime leur atmosphère mystèrieuse, les murs égratignés et les pavés instables. Avec les grosses bottes plates du docteur Martens qui écrasent les feuilles mortes à grand bruit c'est encore meilleur. N était venue me voir de Hongrie, on est allée comme ça de Saint Michel à Montmarttre, on a mangé des sandwichs en regardant tourner le manège de chevaux de bois au rythme des vieilles chansons françaises et des rires des enfants. Sur le banc d'à côté un couple d'amoureux partageait un sachet de marrons chauds, je me suis dit que c'était dommage que ne puisse pas manger en dehors des repas, j'ai trop peur encore de la crise d'angoisse post-grignottage. Pourtant j'aurais bien envie un jour de partager avec F une crêpe, une gauffre ou des marrons pour nous réchauffer lors d'une promenade hivernale. Peut-être que j'essairai un jour où je serais de très heureuse.
Je voulais que N découvre la cuisine française, je l'ai donc emmenée le samedi soir dans un petit restaurant de la rue St Benoit, le Pied de fouet. Sur deux étages, il était tellement minuscule que l'on aurait dit une maison de poupée, les nappes à carreaux rouge et blanc, les petites banquettes et les boiseries donnaient un air très chaleureux. Le confit de canard, la salade de gésiers et foie gras ou le bourguignon ne coûtait pas plus d'une dizaine d'euro. Au dessert, nous choîsimes une part de tarte tatin mais j'aurais pu me laisser tenter par la tarte aux mirabelle ou le fondant au chocolat (surtout à 3 euro la part). Tout était très bien cuisiné et la serveuse très joyeuse, ce fut un bon moment de retrouvailles où nous pûmes évoquer nos souvenirs coréens.

vendredi 2 octobre 2009

La première bouffée de son odeur, lorsque je blottis mon visage contre son cou après une semaine de séparation, me remplit de réconfort. Il sent la sècheresse des feuilles d'automne et le tabac, une odeur que j'ai appris à aimer. Quand on est séparé, j'en arriverai même à vouloir fumer son tabac favoris pour me laisser imprégner par son odeur, mais je sais que ça ne marche pas, elle n'est appréciable qu'à petites doses, infiltrée dans le col de ses chemises ou dans ses cheveux. Je connais un garçon qui fume ces mêmes petites cigarettes roulées à la cow-boy et je me retiens toujours de venir me coller à lui lorsqu'il en allume une.
Ce soir, il faudra beaucoup parler pour compenser cette semaine emmuré dans un mutisme presque sans faille. Ce qu'il est fatiguant de se taire et de chercher les regards qui nous fuis. L'énergie que met P à m'ignorer et à me détester m'impressionne, je crois qu'il s'épuise encore plus que moi à cette mascarade. Quand P fait du boudin c'est à se demander qui est le père qui est l'enfant. C'est sûrement le signe qu'il est temps de passer des genoux du père à ceux de l'amant.
Nous irons boire un verre et il me consolera de mes malheurs car avec lui j'ai toujours raison et les autres sont tous des méchants, du moins temps qu'il sent que je n'accepterai pas encore la remise en question. On choisira notre camps pour la soirée déguisée Club Dorothé/Punk. Je lui raconterai à quel point E aima ses althères Bisounours. On rentrera et on regardera-encore-Charlie et la Chocolaterie parce que j'en ai trop envie et qu'il me dira oui, comme les hommes amoureux sont faibles:)