jeudi 11 février 2010

Comme une poupée j'avais les joues roses et les yeux qui brillent, une robe jaune vanille évasée et un neud de satin bleu dans les cheveux.
Comme une poupée qui perdait l'équilibre, je ne marchais plus très droit, j'ai vacillé. La poupée de porcelaine s'est transformée en poupée de chiffon dans ses bras. Mes jambes étaient molles, il me portait presque, il m'a allongée sur un matelas posé sur le sol. Comme une poupée abandonnée je n'avais plus qu'une ballerine au pied. Le noeud de la robe me serrait, j'étouffais.
J'étais étendue raide, les cheveux éparpillés, il me fit boire de l'eau en me tenant le verre comme s'il jouait à la dinette.
Le sol tournait sous mon corps, , je m'accrochais à son bras pour garder contact avec la réalité. Parfois, je parcourais le monde d'Alice et de ses merveilles, l'instant d'après j'étais sur un bateau en plein nauffrage. Sa voix me disait au loin "tout va bien, tout va bien". Mon corps était tout engourdi j'étais une poupée de son.
Une poupée de cire qui fond sur elle même lorsqu'elle apprend que son papa d'amour partira pour LA précisément le jour de son anniversaire. Elle se sent dégouliner et s'applatir comme je jour où il avait manquer son spectacle de théâtre. Elle se déforme comme un fil de fer pour qu'on la remarque mais ils partent toujours.