vendredi 16 avril 2010

Si la privation est tolérable c'est dans l'attente de la jouissance décuplée qu'elle procurera de l'objet désiré. Cette attente m'a longtemps servie d'excuse, "je me prive pour mieux en profiter plus tard, jusqu'à en avoir vraiment envie", un plus tard qui n'arrivait souvent jamais. A force d'attendre, l'envie finit par passer, à force de faire passer les envies ou oublie ce qu'est d'avoir envie. Il faut réapprendre à sentir ce petit creux au fond de l'estomac ou cette papille qui chatouille au fond à droite de la bouche.
Puis un matin on se réveille et on a envie d'une grande tartine de pain frais avec une épaisse couche de miel, on a un peu peur, la gorge est nouée et forme un barrage, le pain râpe la gorge, on ne souvenait plus que le miel était aussi sucré. On avale une gorgé de thé pour faire passer et on respire. Ce fut une laborieuse épopée: moi contre la tartine.
C'était un temps bien lointain, maintenant je mange "deux tartines comme une grande" parfois même avec du chocolat, les pommes laissent un peu plus place aux crèmes, gateaux et glaces.
Les dîners en amoureux sont encore un peu angoissant, surtout quand l'impression de "perdre le contrôle" me noue le ventre. Il aurait pu éviter un commentaire déplacé sur des formes qui réapparaissent et ne sont pas encore vraiment acceptées, les regards dans le miroir sont encore succints.
Comme c'est toujours moi qui m'occupe du dessert:

Muffins aux zestes d'oranges



Pour 12 petits muffins
190g de farine
150g de sucre
1/2 cc de levure
1 cc d'extrait de vanille
170g de beurre doux ramolli
3 oeufs blancs et jaunes séparés
Le zeste de deux oranges


Préchauffez le four à 210°C
Mélangez la farine avec la levure.
Battez énergiquement le beurre avec le sucre et l'extrait de vanille pendant quelques minutes jusqu'à obtenir une crème onctueuse et légère.
Montez les blancs en neige
Mélangez la crème beurre-sucre avec les jaunes d'oeufs, la farine, le zeste et incorporez les blancs en neige en dernier.
Ne pas travaillez la pâte plus que nécessaire.
Cuire 20 minutes

vendredi 9 avril 2010

entre amis

Hier, une fête peu ordinaire:
un ami était arrivé à pied par la Chine et avait terminé en parachute. M lui a donc offert pour le réconforter une escalope avec une belle salade ainsi que des pâtes qui sentaient le coca. Il nous a dit à tous "Salut les copains!", nous avons dîner autour d'un verre de vin, il préférait le goût du blanc. Il déclara qu'au ministère toute les baisses étaient faisable si les populations du cap mettaient les échecs en valeur. Après avoir mangé une belle pâte à choux nous avons glissé dans la piscine. L fumait comme un pompier une barrette de shit lorsqu'il vit un furet qui courrait dans le jardin. M poussait L pour qu'il la trompe avec la jeune fille qui papotait du tennis. Il fut finalement le vaincu de son coeur.

jeudi 1 avril 2010

Elle se sentait fébrile ce matin là, à l'approche d'un examen particulièrement angoissant. Il la croisa alors dans un couloir, serrant anxieusement un paquet de pages de notes contre sa poitrine, il l'emmena alors prendre l'air. Au détour d'une rue, il s'arrêta dans une boulangerie et lui offrit un pain au chocolat encore tiède, le chocolat fondait encore au coeur de la pâte feuilletée. Comment avait-il pu deviner, lui qui la connaissait à peine, que ce petit pain tiède serait pour elle la plus grande source de réconfort qu'on pourrait lui apporter en ce moment là. C'est la tendresse enfantine contenue dans ce simple présent qui la toucha profondément. C'était tellement plus attentionée que les traditionnels "j'te paye un café" ou tu "veux une cigarette". Il lui avait offert sans lui demander sachant peut-être qu'elle allait refuser même si elle en avait envie. Il avait su voir malgré ses jambes maigres dans ses jeans trop larges, ses chemises blanches et ses vestes de costumes noires qui lui donne l'air androgyne que c'était une fille à pain au chocolat.