jeudi 1 avril 2010

Elle se sentait fébrile ce matin là, à l'approche d'un examen particulièrement angoissant. Il la croisa alors dans un couloir, serrant anxieusement un paquet de pages de notes contre sa poitrine, il l'emmena alors prendre l'air. Au détour d'une rue, il s'arrêta dans une boulangerie et lui offrit un pain au chocolat encore tiède, le chocolat fondait encore au coeur de la pâte feuilletée. Comment avait-il pu deviner, lui qui la connaissait à peine, que ce petit pain tiède serait pour elle la plus grande source de réconfort qu'on pourrait lui apporter en ce moment là. C'est la tendresse enfantine contenue dans ce simple présent qui la toucha profondément. C'était tellement plus attentionée que les traditionnels "j'te paye un café" ou tu "veux une cigarette". Il lui avait offert sans lui demander sachant peut-être qu'elle allait refuser même si elle en avait envie. Il avait su voir malgré ses jambes maigres dans ses jeans trop larges, ses chemises blanches et ses vestes de costumes noires qui lui donne l'air androgyne que c'était une fille à pain au chocolat.

1 commentaire:

patoumi a dit…

Avant le mémoire, un garçon avec qui je devais prendre le métro pour me rendre à la fac de médecine, un garçon qui portait ce jour-là une veste en velours, un garçon que je ne vois que de temps en temps ou à travers les photos qu'il envoie, parfois, avait apporté dans un petit sachet en papier de soie deux croissants tièdes. Donc je comprends.