dimanche 7 mars 2010

C'est l'époque des crépuscules bleux qui offrent une lumière tendre aux promenades amoureuses. On se sent enveloppé par le ciel ou peut-être est ce le sentiment de plénitude qui nous réchauffe. Malgré l'échec qui me fait plier de l'intérieur depuis plusieurs jours, il réussit à m'enlever à moi même. Mon coeur recroquevillé éclosait de nouveau à la mesure du son de sa voix. Mon regard était juste brumeux, perdu dans le vague d'une ligne d'horizon imaginaire.
J'aurai voulu rester dehors mais le bleu sombre et froid de la nuit tombait comme un voile noir devant nos yeux et la fête battait son plein à l'intérieur. Des mojitos, des choppes de bières et des assiettes de frites croustillantes. Jolie joyeuse, je me suis laissée prendre au jeu, j'ai finalement ris de bon coeur. Il m'a enlacé, j'ai oublié ma lassitude; tout ne paraissait plus aussi grave et insurmontable. Cette nuit, la réalité fut magnifié par l'amitié jusqu'au pas de la chambre, ensuite l'amour l'effaça d'un long souffle chaud et vibrant.
Je vis chaque moment avec tant d'intensité que c'est intenable. Les joies me transportent dans des allégresses aliénées, les tristesses me feraient tomber à genoux de douleur, les peines et les deceptions m'assoment dans des torpeurs noires. Tout cela ne dure jamais bien longtemps, heureusement, tout s'efface très vite, je n'ai pas la mémoire de mes sentiments.

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