dimanche 10 mai 2009

Orage











Depuis quelques jours le temps se charge d'une chaude lourdeur qui engourdit l'atmosphère du campus et de la ville. J'aime cette chaleur, elle est comme une invitation à la langueur. A chaque fois elle me rappelle l'Afrique et ses longues après midi à ne rien faire que de jouir du soleil dans les cours en terre ocre, allongée sur des nattes multicolores. Ici, c'est sur l'herbe bien verte et moelleuse des pelouses du campus que je m'allonge, un livre à la main ou avec mon amie C de Tahiti, un jus de melon d'eau bien frais à la main. J'ai quand il y a encore des petits morceaux de fruit qui fondent sous la dent.




Mes yeux ont beaucoup briller durant cette longue fin de semaine. J'ai vu des "rice cake" comme s'il en pleuvait, une farandole de formes et de couleurs: des petites fleurs roses, des tortues vert pistache, des petits oursons jaunes, des grosses boules violettes. J'ai vu des grands monsieurs en décorer de minuscules avec une concentration attendrissante. Pas de grenouille hélas...




J'ai pu créer ma propre glace au parfum de yahourt avec des cassis, des fraises et des framboises et des éclats de pistaches.




Au hasard des rues, près d'un petit temple j'ai assisté à une performance de Taekwendo. Des petites femmes cassaient des planches en bois à la force du poing ou des pieds.




J'ai pris beaucoup de photo en me promenant dans les rues valonnées du nord de la ville. Le soleil dorait mes épaules découvertes, dans ma petite robe rouge je me sentais juste bien. J'ai découvert un beau point de vue sur les toits plats de la villes sur lesquels on peut voir des grosses jarre noires et marron renfermant le kimchi en fermentation pour l'hiver.




Avec C nous avons bu, le soir, beaucoup trop de whisky assise sur la terrasse surélevée d'un café abandonné, un peu de calme dans la vie nocturne survoltée de Seoul. Nous avons parlé de nos vies, des passés parfois lourd mais des avenirs si prometteurs. Nous avons révé, fait beaucoup trop de projets, la liberté qui nous est offerte ici donne des envies de tour du monde, de voyage en transibérien et de vie peuplée de nouvelles rencontres. Tout est possible ici, à l'autre bout du monde, nous sommes hors du temps, c'est la grande pause avant de s'élancer pour de bon vers la vraie vie adulte.




Ce soir, la fenêtre ouverte je respire cette odeur d'été que j'aime tant, j'entends des enfants jouer dans la cour, cette joie de vivre me rend heureuse. J'ai envie de manger une glace à l'eau en les regardant courir dans leurs tee shirts aux couleurs vives. Les enfants coréens sont vraiment très beaux avec leurs cheveux noirs tout raides et leurs fossettes bien rondes sous leurs petits yeux rieurs.




J'ai très envie...je ne sais pas de quoi et c'est encore meilleur.

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