mardi 5 mai 2009

Sous le soleil...pas exactement

"Allez viendez ma bande! Par ce jour férié ensoleillé allons nous dorer comme des canards laqués sur l'île de Muuido!"
Mais comme l'a très justement fait remarqué mon ami floridien J "Sometimes mother nature is a bitch"...
Nous voilà donc partis, tout en joie sous un soleil éclatant, à l'abordage les petites îles qui bordent la côte nord-ouest de la Corée. Je compte bien anéantir mon rhume qui persiste et, une écharppe bleue autour du coup, je pars à la recherche d'un peu de chaleur et de repos pour me revitaliser.
Car je suis un lezard. J'ai la peau trop sèche et des grands doigts, le soleil est mon élément. Je passe des heures l'été à lire sous le soleil, bien plus souvent, hélas, des manuels de relations internationales que mon adoré Stendhal, et l'hiver est pour moi une longue torture. Malgré mes trois pull, me vestes et mon manteau, le froid semble toujours s'infiltrer par des orifices invisibles. Lors de mon projet de solidarité en Afrique je me sentais juste bien et la seule raison qui pourrait me faire quitter Paris est son temps londonien.
Seul le soleil donc pouvait me guérir d'un rhume tenace qui me ratatinait telle une grenouille toussotante depuis mon retour de Chine.

Après quelques fautes d'orientations qui nous valurent une petite heure supplémentaire dans le métro coréen, nous prenons un bus qui nous mène jusqu'au côtes. Et là surprise et désappointement, que ne voyons nous pas une brume épaisse se profiler à l'horizon. Nous embarquons sur le ferry, la brume s'épaissit au fil des minutes, j'ai l'impression de me retrouver au coeur de l'Ecosse. Nous débarquons sous un vent froid qui glace nos bras nus. En quelques heures la température semble être passée de 25 à 10 degrés. Comment est ce possible?
Nous nous promenons sur la plage dans un brouillard cotonneux, rien est visible au delà de 10 mètres, le sable nous paraît chaud tellement l'air est froid.
Nous rencontrons des coréens ivres qui prétendent être membres du gouvernement et nous invitent à boire du "soju", si c'est le cas le pays est sur une mauvaise pente...
Frisant la congélation, nous décidons de mettre les voiles, nous aurons passé plus de temps dans les transports que sur la plage aujourd'hui.
Rentrée à Seoul, je sors du métro pour me rendre chez mon élève dispenser une heure de tutorat en français. Malgré l'heure tardive, l'air est tiède presque lourd et pas un nuage à l'horizon. J'ai été la victime d'un micro climat vicieux et virulent, hélas je n'ai personne contre qui recourir.
Je ressors de cette aventure encore plus souffrante, j'ai des épines dans la gorge et des bourdons dans les oreilles. Pour me réconforter, je bois une confiture de thé au citron et au miel bien chaude.
Je rirai sûrement de cette mésaventure demain...

Aucun commentaire: