vendredi 10 juillet 2009

Quand H rencontre C

Dans la série des grandes retrouvailles post expatriation, hier ce fut avec H que je passais la soirée après une rude journée à m'égosiller sur des bateaux mouches. Au moins ce jour là, je ne m'étais fait vider aucune bouteille de bière sur la tête en passant sous le pont des Arts, les gens ont parfois des jeux bien stupides....
H et moi avont une longue histoire qui a fait des vagues, fait verser des larmes et surtout fait connaître des moments intenses de joie et de rires. Nous avions 15 ans, en voyage linguistique au fin fond du Pays de Galles. Ensemble, on s'est promené sous la pluie, on s'est baigné dans la Manche, on a mangé des sandwichs au concombre et surtout il m'a fait rire, rire comme je n'avais jamais ri, à en tomber par terre et à ne plus en pouvoir marcher. Et le dernier jour, on s'est embrassé dans un pub, je ne me souviens plus de la musique mais elle était ringarde et je trouvais ça un peu dommage, c'est surement pour cela que j'ai préféré l'oublier.
Etonnament, l'histoire a continué à Paris...Il m'aimait si fort ce beau brun à lunettes, d'ailleurs il serait interessant de comprendre pourquoi presque tous mes petits amis portent des lunettes. Mais moi je n'étais pas prête à être aimée comme ça, même si je jouais aux grandes c'était un peu effrayant, alors sans trop de raisons je l'ai quitté, j'ai brisé son coeur. 6 mois durant plus de nouvelles et puis un jour un appel, "Rendez vous à l'heure à l'heure pour un café?" La cicatrisation était terminée, une belle amitié pouvait commencer...Car on était pareil tout les deux: les pommes, le chocolat, la politique internationale, le vert, l'ambition, Paris, rire, les palymobils, les longues balades.....Il a rencontré M, de mon côté j'ai vagabondé, rien de bien interessant. Puis j'ai rencontré F, qui, en y réflechissant est l'opposé aussi bien physique que dans le caractère de H. C'était bien, c'était bon mais quand je voyais H des sentiments troublants renaissaient de plus en plus difficiles à nier. On a résisté encore et encore et puis on a joué au jeu dangereux du Tu viens dormir à la maison? Alors, inévitablement, une période de flirt à commencer, j'ai été infidèle honte sur moi, un petit jeu pas très sain, un secret encore aujourd'hui... H et M se sont quittés, j'aimais trop F pour cela. Incapable de faire un choix, trop lâche peut-être. H a dit Je t'attendrai toujours...Mais bien sûr, il a finit par se lasser le pauvre homme. C'est alors qu'il a rencontré une autre C. On a arrêté cette amitié amoureuse qui ne menait à rien. Et bien sûr c'est là que je me suis rendue compte à quel point j'aimais H, ce n'était pas normal d'avoir si mal lorsqu'il ne m'embrassait plus, lorsque j'étais privé de ses calins. Mais il était si heureux avec sa C, alors je me suis tue... D'humeur noire, j'ai commencé à m'effacer, j'ai beaucoup étudier, j'ai brillament réussi, j'ai rompu avec F, j' n'étais que matière grise... Et puis prise d'un coup de folie, un matin à 8h, j'ai appelé H et j'ai tout avoué, j'ai vidé mon coeur, des flots et des flots....Heureusement il était assis, j'ai ressenti le choc dans sa voix même si je ne le voyais pas. On s'est revu, il m'a à peine reconnue....Mais j'avais trop attendu, son autre C était moins indécise et moins folle surtout je crois.
Quelques mois en Corée m'ont permis de me réparer, de son côté classe préparatoire et formation militaire -mon Dieu quelle horreur-l'ont privé de toute vie sociale. A Noel quand je suis rentrée pour quelques semaines F et moi nous nous sommes retrouvés et aimés comme jamais, H et C ont rompus...
Pour le consoler je l'ai emmené voir les vitrines et les marchés de Noel, on a acheté un gros sac de bonbons multicolores anglais aux parfums excentriques qu'ont s'amusait à essayer de deviner. Il n'avait pas tant changé....Notre amitié retrouva un équilibre, je crois...
Et hier autour d'une pizza puis d'une mousse au chocolat on a beaucoup parlé...C'était comme avant. Sur un banc de l'ile Saint Louis, la tête sur son épaule je me suis sentie bien, il faisait un peu trop frais. Il m'a dit qu'il ne voulait plus aimer pour l'instant, avec F je vis de beaux moments d'amours...laissons aller ainsi...C'est doux et insouciant, j'aime...

Aucun commentaire: