lundi 9 novembre 2009

à mi chemin

Etre au début du chemin c'est toujours bien, on s'élance plein de bonne volonté vers de nouveaux horizons, on se sent brillant et vivant.
La fin du chemin est parfois teintée de nostalgie mais on attend l'accomplissement avec excitation, souvent dans l'urgence, on se sent survolté lorsque tout s'assemble vers l'envol final.
Etre au milieu du chemin c'est être un peu perdu, on est plus sûr du sens, on s'essouffle. On voudrait bien faire une pause mais alors on risque de ne plus repartir, comme au milieu de l'ascension d'un sommet. On se demande si ça en vaut vraiment la peine, si ce ne serait pas mieux de faire demi-tour. Mais il y a tout ceux qui attendent à l'autre bout, à qui l'on a promis, qui croient en nous, on ne peut pas les décevoir, on ne veut pas paraître lâche.
La motivation est comme usée, effilochée au fil des pas comme une vieille chaussette. Alors, on a des ampoules qui ralentissent encore notre avancée sur ce chemin encore bien long.
A ceux qui s'exlament "c'est bien tu es à mi-chemin!" on veut répondre "que ça?, je n'y arriverais pas"
A ceux qui reprochent: 'tu n'en as fait que la moitié, il faut accélerer' on veut dire " tu ne vois donc pas que j'ai déjà accompli beaucoup?"
On n'a souvent pas vu le retard s'accumuler, le temps ne connait ni échardes ni entorses pour le ralentir et aucune excuses n'y changera rien.
On a toujours l'impression que les autres marchent plus vite et qu'ils se lasseront d'attendre, ils ont un malin plaisir à nous dire plein d'enthousiasme que l'"on ferait bien de se dépécher un peu parce que sinon on en finira jamais".
Mais heureusement parfois au milieu du chemin on trouve une bonne âme pour nous tenir la main, pour courir lentement à nos côté, pour nous devancer en nous applaudissant.
J'espère qu'elle est derrière le prochain virage.
Plus que 6. Encore 6.

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