mardi 13 octobre 2009




Les petites rues pavées parisiennes m'émeuvent en automne, je m'y promène seule ou parfois accompagnée, emmitouflée dans un manteau de velours lis de vin aux épaisses cotelures. C'est mon petit voyage dans le temps quotidien, j'aime leur atmosphère mystèrieuse, les murs égratignés et les pavés instables. Avec les grosses bottes plates du docteur Martens qui écrasent les feuilles mortes à grand bruit c'est encore meilleur. N était venue me voir de Hongrie, on est allée comme ça de Saint Michel à Montmarttre, on a mangé des sandwichs en regardant tourner le manège de chevaux de bois au rythme des vieilles chansons françaises et des rires des enfants. Sur le banc d'à côté un couple d'amoureux partageait un sachet de marrons chauds, je me suis dit que c'était dommage que ne puisse pas manger en dehors des repas, j'ai trop peur encore de la crise d'angoisse post-grignottage. Pourtant j'aurais bien envie un jour de partager avec F une crêpe, une gauffre ou des marrons pour nous réchauffer lors d'une promenade hivernale. Peut-être que j'essairai un jour où je serais de très heureuse.
Je voulais que N découvre la cuisine française, je l'ai donc emmenée le samedi soir dans un petit restaurant de la rue St Benoit, le Pied de fouet. Sur deux étages, il était tellement minuscule que l'on aurait dit une maison de poupée, les nappes à carreaux rouge et blanc, les petites banquettes et les boiseries donnaient un air très chaleureux. Le confit de canard, la salade de gésiers et foie gras ou le bourguignon ne coûtait pas plus d'une dizaine d'euro. Au dessert, nous choîsimes une part de tarte tatin mais j'aurais pu me laisser tenter par la tarte aux mirabelle ou le fondant au chocolat (surtout à 3 euro la part). Tout était très bien cuisiné et la serveuse très joyeuse, ce fut un bon moment de retrouvailles où nous pûmes évoquer nos souvenirs coréens.

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