vendredi 2 octobre 2009

La première bouffée de son odeur, lorsque je blottis mon visage contre son cou après une semaine de séparation, me remplit de réconfort. Il sent la sècheresse des feuilles d'automne et le tabac, une odeur que j'ai appris à aimer. Quand on est séparé, j'en arriverai même à vouloir fumer son tabac favoris pour me laisser imprégner par son odeur, mais je sais que ça ne marche pas, elle n'est appréciable qu'à petites doses, infiltrée dans le col de ses chemises ou dans ses cheveux. Je connais un garçon qui fume ces mêmes petites cigarettes roulées à la cow-boy et je me retiens toujours de venir me coller à lui lorsqu'il en allume une.
Ce soir, il faudra beaucoup parler pour compenser cette semaine emmuré dans un mutisme presque sans faille. Ce qu'il est fatiguant de se taire et de chercher les regards qui nous fuis. L'énergie que met P à m'ignorer et à me détester m'impressionne, je crois qu'il s'épuise encore plus que moi à cette mascarade. Quand P fait du boudin c'est à se demander qui est le père qui est l'enfant. C'est sûrement le signe qu'il est temps de passer des genoux du père à ceux de l'amant.
Nous irons boire un verre et il me consolera de mes malheurs car avec lui j'ai toujours raison et les autres sont tous des méchants, du moins temps qu'il sent que je n'accepterai pas encore la remise en question. On choisira notre camps pour la soirée déguisée Club Dorothé/Punk. Je lui raconterai à quel point E aima ses althères Bisounours. On rentrera et on regardera-encore-Charlie et la Chocolaterie parce que j'en ai trop envie et qu'il me dira oui, comme les hommes amoureux sont faibles:)

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