samedi 22 mai 2010

J'ai le ventre plein d'acidité et je n'arrive pas à me concentrer sur l'évaluation de l'efficacité des programmes de developpement de l'éducation primaire en Ouganda. Ca me contrarie. Une sensation de malaise que la chaleur décuple, il fait trop chaud dans cette chambre, c'est comme si j'avais saturé l'air à force de me concentrer. Je suis sûre que mon cerveau dégage de la chaleur lorsqu'il refléchi trop, j'en ressors toujours les joues rouges et les cheveux ébouriffés de mes périodes de révision.

J'ai l'impression d'avoir du jus de citron dans l'estomac, ça me rappelle les cours de 14h au lycée, quand on s'affalait lâchement sur nos chaises après avoir englouti des sandwichs poulet-frites-mayo assise sur les bancs de la place de la Mairie. C'était la grande liberté d'être en terminale et d'avoir le droit de sortir manger dehors pour échapper pendant une heure à l'étau du lycée-privé-catholique-de-bourgeois-de-banlieue. Il était interdit de s'habiller tout en noir, tout en couleur vive, de porter des débardeurs, d'être un garçon aux cheveux longs, d'être un garçon aux cheveux rasés.

Le professeur de mathématique tapait sur la tête des garçons avec sa règle en bois, pas sur celle des filles mais il les faisait asseoir au premier rang, surtout celles avec des gros seins, il préférait.

Le professeur de physique était persuadé d'avoir vu Dieu en faisant du deltaplane et celle d'anglais s'habillait exclusivement en rose ou en léopard. La belle équipe.

Je me cachais sous les escaliers pour lire pendant les cours de sport, ça vallait mieux que de participer aux sports en équipe et de susciter la haine de la moitié de mes camarades en ruinant leurs espoirs de victoire par ma capacité nulle à attraper un ballon de quelque forme que ce soit, qui plus est en courant silmultanément.

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