lundi 16 mars 2009

entre 22h22 et 14h22

J'aime me sentir légère apres avoir couru. Les muscles chauds et tendus. J'aime les étirer, les sentir s'allonger et se décontracter sous la pression de mes mains. Le corps en sueur et la tête vide et étourdie, je mallonge sur le sol et je mécoute respirer. Je ne pense plus à rien qu'à mon corps, je me sens vivante. Epuisée et revigofrifiée à la fois par l'adrénaline de ma course.
J'aime les premiers pas lorsque je me relève, les jambes encore raidies par l'effort, la démarche hésitante, je me sens à peine marcher.
L'eau tiède coule sur mon corps, c'est la relaxation absolue. Je me laisse longuement masser par les jets d'eau, mes pensées sont encore libre.
J'aime courir parce qu'alors je ne suis qu'un corps qui vit en dehors de toutes pensées.
J'ai trouvé l'échapatoire à moi même, à mon esprit qui ne cesse de tournoyer, vers des pensées heureuses ou malheureuses mais qui ne s'arrêtent jamais.
Je sentais que bientôt j'allais déborder, trop de plans d'avenir, trop d'incertitudes, trop d'expectatives. Trop de nouveautés, trop de découvertes, trop de fêtes et d'alcools. Trop de peur, trop d'angoisses de mort qui me reprennent, trop de prises de conscience de l'infini pendant la nuit. Trop de joies, trop de sentiments, trop de manque de lui
Mais je cours et je m'arrête, mon corps prend pour une fois le pas sur mon esprit. Ce corps que j'ai essayé d'annéantir pendant de longs mois.
Attention, ne pas secouer je suis trop pleine d'émotions.
Je cours, je fonce, je ne sais pas pourquoi mais j'y vais. Il y aura bien quelqu'un pour ramasser les morceaux si je me cogne contre un mur.

"Pourquoi le coréen?"
"j'en sais rien, pourquoi faut-il une raison à tout, il faut arrêter de croire que je reflechis avant de prendre une décision" *

"Pourquoi tu m'aimes?"
"J'ai essayé d'arrêter mais je n'y suis pas arrivé, c'était sans espoir"
"Pourquoi, tu as voulu tout briser?"
"Je préfère quand c'est moi qui me rend malheureuse"
"Pourquoi, tu veux recommencer"
"Je ne pensais pas pouvoir te briser le coeur et te faire mal à ce point, maintenant je peux lire dans tes yeux que tu m'aimes plus que tout"
"Si je comprends bien j'ai passé l'épreuve du feu et je fréquente une fille aux instincts de tortionnaire"
"Je n'aime pas la tiédeur, je veux me bruler et que tu brules pour moi"
"Les grands sentiments ca ne durent qu'un temps"
"Je ne manque pas d'imagination pour te les ranimer, on s'épuisera d'amour ensemble.
Tu n'as pas pu m'oublier apres le mal que je t'ai fais, je t'avais pourtant facilité la tâche, tu es bien obligé de me suivre dans mes extrêmismes maintenant"
"Je pourrais tout subir de toi"
"Et ça me fais bien peur, je t'avais pourtant laisser la chance de t'échapper"
"Tu ne comprendras donc jamais que l'on puisse t'aimer"

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