mercredi 15 avril 2009

pimentées

les hommes sociabilisent entre eux en mangeant et en buvant. Pour une première rencontre on s'invite à boire un verre ou à dîner, comme s'il fallait une justification ou un contexte à tout rendez vous. Un rendez vous entre deux inconnus juste pour se parler assis sur un banc ou en se promenant tout simplement paraît inconcevable. Ce serait trop effrayant, nous avons besoin de garder une contenance par peur du silence ou des faux pas, ainsi comme tout le monde bois et mange le repas apparaît le lieu le plus approprié de toute rencontre. Pourtant dans de nombreuses cultures le repas se doit d'être un moment de silence et de reccueillement.
Par conséquent, si l'on ne mange pas on se prive de vie sociale. Comme les expériences les plus interessantes d'une vie à l'étranger sont les rencontres avec les habitants du-dis pays, j'ai recommencé à manger. Ma curiosité anthropologique m'a sauvée de mon hibernation des sens.
Ce soir, c'est autour de kimchi -choux fermenté et pimenté- , de teokpokki -gateaux de rix pimentés- et de konggi pap- rix aus haricots rouges- que j'ai rencontré ma première coréenne politisée, féministe et activiste. Future journaliste, derrière ses petites lunettes roses elle lit le monde diplomatique en version hangeul et ose critiquer la sacro-sainte politique de son pays.
Un jour une rencontre, telle est ma nouvelle devise.

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