samedi 4 avril 2009

PETITE B

Petite B, je t'imagine dans ta jolie chambre orange et violette maintenant parfumée cigarette, tu allumes ton ordinateur et tu passes par ici. "Petite B serait ce moi?". Oui oui, car j'ai tant de choses à te dire...

Ce matin je m'apperçois que voilà bientôt deux mois que nous n'avons pas parlé plus de cinq minutes et jamais seule à seule. Le décalage horaire est une bonne excuse, je penserais plutôt à une fuite.

Je vais bien ne t'en fais pas ça ne prend pas avec moi. Et de toute façon, même si tu vas bien je m'en fais parce que je suis loin. Je ne fais qu'entrepercevoir ta vie que j'essaye de deviner à travers quelques photos et messages postés sur la toile.

Ce qu'on ne sait pas centuple l'impression de ce qu'on sait

Et je m'inquiète un peu trop peut être, syndrôme de la grande soeur, pardonne moi.

Tu portes toujours ton masque de force avec fierté, je l'ai déjà vu se briser une fois avec effroi, j'ai découvert ta fragilité et des peurs que je n'imaginais pas. Ce jour là pour la première fois de ma vie j'ai connu la peur et j'ai compris le véritable amour. Hélas, ce masque tu l'as bien reconstruit et tu joues toujours à l'esquive avec les gens qui te veulent du bien.

Au secours surtout ne me sauvez pas

J'ai beaucoup joué à ça aussi....

Il semble que tu vis désormais ta vie avec exaltation. Je crois deviner que les soirées s"enchaînent et que l'alcool coule à flot. Je m'en réjouis sincèrement. Je ne jouerai pas les fausses moralisatrices en te conseillant la modération que je ne respecte pas toujours moi-même. Garde seulement toujours la devises des joyeuses pochtronnes: "Ne fais rien dont tu aurais honte le lendemain"

Je ne pourrais que te mettre en garde contre les hommes plus agés -oui oui j'ai appris et 7 ans c'est beaucoup- (ne te fâche pas). Je sais, les lycéens sont stupides et souffrent encore des vices de la puberté. Mais il est bien facile aussi de paraître beau, fort, intelligent et intrépide en fréquentant de très jeunes filles qui ont soif d'aventures interdites. Celà cache bien souvent du vide et du vent.

Ne t'y trompe pas, amuse toi mais n'y laisse pas ton joli coeur.

Jespère que tu es maintenant persuadée que la vie vaut la peine d'être vécue. Moi j'en suis persuadée: amour, voyages, découvertes, tous les jours je profite encore et encore et je voudrais tellement que ce soit de même pour toi. Oublie parfois de réfléchir pour vivre, c'est ma nouvelle devise.
Cet été nous irons picorer des fraises sur les bords de Seine et manger une coupe ivoire à la Bastille. Nous irons acheter des petites robes car promis je rentrerai dans un 36 et des chaussures qui nous feront mal aux pieds. On ira voir des films et des expositions, on parteragera des lectures et des confessions. Bref on sera des soeurs ensemble et heureuses.

Ce que je préfère dans les séparations ce sont les retrouvailles je pourrais partir rien que pour le plaisir de se revoir.


Je te laisse deviner qui est porcinet hihihi

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