samedi 26 septembre 2009

fragile équilibre

Dans la rue je porte ma veste en cuir comme une coque protectrice, sur une robe légère cela fait un décalage intéressant. J’en aurais bien besoin à l’intérieur aussi, quand c'est la guerre sous mon toit. Mais bien sûr je ne porte pas ma carapace dans cette maison qui est censée en être une. Alors ça fait mal. Heureusement, demain c'est l'anniversaire de E, je lui ai fabriqué des haltères bisounours. C'est un peu mignon et un peu moche parce que c'est moi qui les ai faites et que j'ai un potentiel artistique d'une élève de maternelle supèrieure. J'espère que ça va lui plaire. Il organise un déjeuner avec le must de l'amitié. Je me demande ce qu'il préparera, fera t'il ressortir ses origines bretonnes où son amour pour la cuisine cubaine...
Cela me changera des déjeuners seule à la cafétèria ou quand je suis riche dans la boulangerie Kayser ou chez Lili's brownies. Ca me divertira des dîners Gestapo du cocon familial.
J'ai trouvé la douceur et la poésie qui me manque dans un joli roman, La Mécanique du Coeur. La mienne semble déréglée, les vannes du conduit lacrimal ont rompu. J'aime bien quand après avoir pleuré je me sens à bout de force mais sereine comme si j'avais lavé tout mon coeur, surtout quand j'ai fini par aller me réfugier dans ses bras et qu'après on va dehors au soleil pour respirer un peu...

3 commentaires:

(les chéchés) a dit…

c'est si beau "quand après avoir pleuré, je me sens à bout de force mais sereine comme si j'avais lavé tout mon coeur". j'aurais aimé le dire aussi joliment que toi.

reinette a dit…

mais tu l'illustrerais si joliment

(les chéchés) a dit…

(merci! mais j'insiste, vraiment. tes mots sont plus doux que n'importe quelle image...)