dimanche 22 février 2009

SUR UNE CHAISE DE SALON VERTE, DEVANT UNE TASSE DE THE

Les rares dimanche matins où je ne me réveille pas tardivement dans les bras de F après une soirée bien arrosée, j'aime me lever tôt quand la maison dort encore. J'enfile mon vieux pull gris tout doux-celui qui a rétréci après une agression de la machine à laver et donc n'est plus mettable à aucun autre moment de la journée- et je descend me préparer un bon petit déjeuner, mon repas préféré de la journée.
Je m' éveille par une première gorgée de thé bien chaud; tout l'art est d'arrêter de faire bouillir l'eau juste au bon moment pour ne pas se brûler la langue, premier contact assez brutal avec une nouvelle journée.
Je choisis ensuite une belle grosse pomme bien juteuse, j'adore le bruit de la chair et de la peau du fruit qui croque sous mes dents. Une fraicheur acidulée après la chaleur amère du thé noir.
Je coupe deux larges tartines dans une baguette bien fraîche à la mie bien blanche et effritable que je fais dorer juste ce qu'il faut. Je les enduis ensuite, au choix, de beurre demi-sel, de confiture ou de chocolat.
Je profite ensuite de pouvoir prendre le temps de déguster chaque bouchée pensivement, l'opération peut parfois prendre une heure dans les moments de grande lassivité.
Ce matin le ciel est lourd de nuages gris dans une ambiance particulièrement cotonneuse qui se prête à la lenteur réconfortante d'un petit déjeuner chaud et sucré.
Je retournerai peut-être me glisser dans mon lit qui me fera aujourd'hui office d'un bureau de travail décadent où je me livrerais à des exercices de styles japonisants.

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