mercredi 3 juin 2009

comme dans un rêve

Le temps est à l'orage, l'air est humide et lourd, des nuages plein d'encre noirs couvrent le ciel. Une bonne odeur de pluie remplie l'atmosphère. J'ai mal dormi et me sens engourdie comme enveloppé de coton, je vis entre éveil et sommeil, je suis comme dans un demi rêve.
J'ai reçu un mail de H après de longs mois de silence qui m'a fait replonger dans les souvenirs de notre amitié, je m'enfonce dans une longue rêverie devant mon bol de thé. Je repense à tout ces joyeux moments parisiens, dans les grands magasins ou les quais de Seine, dans les parcs et les cafés. Je repense à son abandon quand j'avais besoin de lui, à la peine que j'ai ressentie... Ces excuses reçues ce matin suffiront elles à recoudre notre amitié? Je m'en veux de ne pas pouvoir lui en vouloir.
La tête pleine de reflexion, je me rends à mon cours de japonais enseigné en coréen qui a toujours des allures un peu surréalistes pour moi. Le sommeil n'arrange rien, je me laisse perdre dans ce flot de languages. Chaque jour je jongle entre les langues, commence mes phrase en japonais pour les finir en coréen. J'entrecoupe le tout de quelques mots d'anglais et quelquefois des exclamations françaises m'échappent. Je cherche souvent mes mots sans les trouver parfois, mon cerveau est en roue libre. Bientôt, je parlerai une langue que moi seule pourra comprendre.
Ce soir avec mon ami chinois francophile rencontré en cours de coréen, nous choisêmes par simplicité l'anglais comme mode de communication. Il m'emmena manger dans un bon restaurant chinois, chose étonnament plus que rare à Seoul. Nous mangeâmes un excellent yu xiang rou si, de fines lamelles de viandes de porcs avec des champigons très tendres et de nombreux petits légumes. Un plat subtil à la saveur à la fois mielleuse et épicée. J'aime la nourriture chinoise par les temps lourds de pluie. A la nuit tombante nous nous installâmes à la baie vitrée d'un café donnant sur la rivière Han Kang qui traverse Seoul pour boire un thé vert au lait très mousseux dans de jolies tasses en porcelaine blanche. Les lumières des hauts immeubles se refletant sur l'eau noire convinrent idéalement à mon humeur réveuse.

2 commentaires:

Mingoumango (La Mangue) a dit…

Pour dire cela très platement, j'aime de plus en plus tes textes... Je me sens bien ici.

reinette a dit…

merci ça me fait plaisir, d'autant plus que je suis étonnée de pouvoir encore écrire de jolies choses en français alors que je cherche tellement mes mots lorsque je parle^^