lundi 10 août 2009

Firenzi

Passé les Alpes, on longe la Riviera où l'eau de la mer et le ciel se confondent presque. Une chaleur torride que j'apprécie sous le regard incrédule de P qui réalise que son corps est sans conteste composé de 60% d'eau. L'hotel, un peu éloigné de Florence offre une piscine dans laquelle je plonge à peine les valises déchargées. J'observe hilare les italiens en maillots de bain moulant de préférence rouge, jaune ou violet se pavaner au bord de l'eau torses bombés et roulant des épaules. Ils ont l'air de gros coqs à l'affut de la poulette esseulée. C'est tellement proche de la caricature que s'en devient plaisant. Les femmes aussi se pâment, elles ont des formes et en sont fières. Je me croirais devant une parade de paons.
Le village le plus proches comptent de nombreuses petites places et autant d'églises cachées au coin des dédales de rues étroites et pavées. Vides le jour elles se remplissent d'une foule étonnante la nuit. Le village paisible se transforme en quelques heures en un grand café de plein air théâtre, cette fois, d'une parade nocturne haute en talons et en décibels. Les gens de tout âge sont assis sur les terrases mais aussi sur les marches et les murets de la ville, un verre à la main dans des tenues de la plus haute élégance. On aime se faire regarder. Alors je ne me prive pas de reluquer telle la vicieuse l'homme italien en goguette. Hélas le mâle gominé, moulé et clinquant ne fait pas fondre mon coeur.
Dans une petite pizzeria à l'air anodin, on mange de délicieuses pizzas à la pâte fine et craquante et à la garniture raffinée, mozarella di buffala et jambon cru maison coupé en tranches presque translucides. Un vin toscanien épais à l'arôme puissant m'enflamme rapidement les joues et me fait briller les yeux.

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