jeudi 13 août 2009

rancoeur et pizza

Il y a des soirs comme ça où après une journée parfaite on devrait s'abstenir de lire ses mails où des revenants indésirables refont surface. "Je te prie d'excuser le geste discourtois et criticable que j'ai eu à ton égard". Je n'arrive pas à la digérer cette phrase, elle est pire que toutes les crises de foie bloquée comme une boule au creux de mon estomac. Un geste discourtois de m'avoir laissée tombé par textos alors que je ne tenais plus qu'à un fil. Après m'avoir poussée à étudier toujours plus, jours et nuits parce que je te prenais pour le grand maître, bel énarque. Après m'avoir aidé à faire les rouleaux de pièces que je cachais sous mes vêtements. Et quand c'était trop tard, incontrôlable de fuir en évitant le face à face. Presque en me laissant pour morte. Et tu voudrais que je lave ta conscience en donnant signe de vie maintenant, je ne te ferais pas ce plaisir. Tu voudrais te rassurer et savoir si je vais bien, tu ne le sauras pas. Tu oses réapparaître dans ma vie sans prévenir alors que je renais doucement. Des souvenirs de jours noirs refont surfaces encore et par ta faute, je ne veux pas me laisser aller à ces malheureuses réminescences. Je préfère repenser à cette pizza estivale que je venais de finir. Une pâte bien craquante recouverte de sauce tomate et de belle tranche d'aubergine, de courgette et de morceau de champignons. Tout cela juste revenu dans l'huile d'olive toscane. Le tout était recouvert de Mozarella di Buffala et d'un peu d'origan. C'était croustillant, c'était fondant. Et en dessert, j'avais choisi la glace à la pêche pour sa douceur gourmande et rafraichissante, je l'ai longuement laissé fondre sous ma langue. Alors, tu vois oui je vais mieux mais je te laisserai dans le doute de ta lâcheté.

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